33 pièces de bois est un ouvrage ­sculptural dans lequel 33 morceaux de hêtre ont été taillés de manière indépendante, et dont la réunification donne naissance à une urne de taille humaine. Les éléments ­constitutifs demeurent amovibles, permettant de créer des ouvertures dans la membrane exposée, mais également de mettre en scène, par le biais de la performance, l’édification de cette espèce de ‘‘muraille’’.

Car il s’agit, par delà le simple exercice de l’autoportrait, d’entamer une réflexion sur la perception de l’individualité. ­Détourner le signifiant de l’amphore, c’est poser là le corps en objet contenant, propre à définir l’identité, la ­conscience de soi... L’individuel implique pour exister une unité ­fractionnée, une scission dans le lieu, qui place de part et d’autre de cette coupure de l’espace le Je et le Tu.

Entre les deux, une membrane plus ou moins perméable, qui devient interface en assurant la communication physique de l’un à l’autre...