Pour ce projet du Cosmopoème, l'idée d'un cube noir qui serait démonté sur scène m'est très vite apparue comme une évidence.

 

Je pense que l'image du cube est une image forte. Une forme a priori simple, sans surprise, sans haut ni bas, sans recto ni verso. Directement lisible, directement saisissable... C'est aussi une figure qui ramène les 3 dimensions spatiales à une sorte de repère orthonormé, qui concentre la forme en un point originel. En ce sens, cela fait de lui à la fois un Tout et une Unité, une globalité au même titre qu'un constituant. C'est vraiment quelque chose de puissant et de mystérieux qui dialogue avec l'inconscient. J'ai pensé que déconstruire un cube, c'était comme tenter de percer son mystère. Cela est comparable en substance à la logique humaine, au schéma mental conduisant à la compréhension des choses.

 

 

Et puis, il y a le jeu scénique...

Pour moi, l'acte performatif de Nathalie, c'est un positionnement humain, c'est LE positionnement de l'Homme face à ce mystère. C'est la présence humaine. C'est l'acte de compréhension. Pas une explication des choses, mais juste un fait, une présence, une existence.

Et simultanément, c'est aussi une confrontation. Entre Nathalie et l'Objet. Entre le féminin et le masculin. Une sorte de fusion des complémentarités. Une interaction, une oscillation entre les parts poétique et logique de l'âme humaine...

 

 

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