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Memory of the interspace - extrait
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Memory of the interspace

2016 - 2018

oeuvre hybride / installation sonore - performance 
 
40 sticks de 3 x 3 x 200 cm - frêne, encre rouge
 enregistrement sonore performatif - durée 9h57mn

Performance  Bruno Dupire 
Captation  Esteban Fernandez

performée le  28.10.2018 à l'Espace Pasolini, Valenciennes

La série "Les Incarnations" traite des émotions humaines, du déséquilibre, des heurts, de l­’attirance comme de la répulsion, tout en jouant ­parallèlement avec l’expérimentation et les aspects transdisciplinaires de la forme artistique. Les travaux dépassent la limite du média unique et développent une volonté de croisement, combinant l'électronique, la vidéo, le son, la poésie, la mode et la haute couture aux pratiques sculpturales classiques. Une recherche de la forme, en mutation, en perpétuelle mouvance.

Ouvrant cette série, Memory of the interspace illustre bien cette idée. La « frontière », « l’entre-deux » des corps, des arts est ici pensée en tant que continuum ou espace alternatif, et non comme limitation ­formelle. Son installation suit un protocole particulier, qui consiste à laisser tomber l’ensemble de ce «fagot» et à utiliser le hasard pour définir la forme matérielle de l’oeuvre... Le bruit s'invite ici, celui des bois, comme celui de leur fracas sur le sol. Cette considération a ainsi donné lieu à l'enregistrement audio d'une longue performance, focalisée sur la manipulation, le déplacement et l'entrechoquement des sticks entre eux. Un dispositif la restitue en la superposant à l'oeuvre physique...

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prélude b.jpg
Component inside se penche sur le mythe de Sisyphe
Component inside

2017

béton, bois, acier, électronique et informatique embarquée
130 x 70 x 64 cm
mouvement 10'40'', en boucle

Spécialement imaginé pour le Grand Prix de l’Institut Bernard Magrez, Component inside est un projet sculptural minimaliste mêlant ­statisme et mouvement  action et inaction.

A l’intérieur du bloc de béton, une boule de bois mue par un treuil électrique tente i­nexorablement de gravir une pente, de manière extrêmement lente, s’immobilise ou retombe invariablement à son point de départ... Sisyphe. Punition. Incarnation. Choix... But inutile? Absurde ? La question n’est peut-être pas juste abandonner / ne jamais abandonner, mais pourquoi choisir une voie plutôt que l’autre ?

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Babel

2018

argile crue, projection vidéo, pièce sonore
durée 14'53'' - diffusion en boucle
dimensions variables  -  brique seule 31.5 x 33 x 7.5 cm
Voix     Yumiko Sato . Stephen Maas  .  Aline Pascholati . Imad El Khechen . Aroti Das . Bruno Dupire . Noheul Kim . Ximena Miranda Barrantes
Bouton
Babel - extrait
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Babel

2018

argile crue, projection vidéo, pièce sonore
durée 14'53'' - diffusion en boucle
dimensions variables  -  brique seule 31.5 x 33 x 7.5 cm
Voix     Yumiko Sato . Stephen Maas  .  Aline Pascholati . Imad El Khechen Aroti Das . Bruno Dupire . Noheul Kim . Ximena Miranda Barrantes

Babel consiste en une installation, qui associe une projection murale, un enregistrement sonore et une brique de terre crue. La projection passe en boucle.

 

En m'appuyant sur le mythe et en convoquant simultanément la réalité historique, je cherche à interroger l'ambiguïté des relations humaines et celle de la question identitaire. Questionner à travers la fracture culturelle et linguistique l'acceptation de l'Autre.

Entre construction et destruction, explorer les affects et le « va et vient » entre la volonté d'unité d'un monde (conformité, mondialisation) et sa fragmentation (frontières, identités culturelles, particularismes).

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Eighteen Circumstances

2019

installation, restitution vidéo

plâtre gris, ficelle de jute, étiquettes et inscriptions
dimensions variables  -  18 jarres de 60 x diam. 23.5 cm
durées des 18 vidéos - 1h35 à 2h35 - diffusions simultanées
sculpture.s / performance.s  Bruno Dupire
captations vidéos  Magalie Mobetie
...

Eighteen Circumstances consiste en une installation de 18 jarres vides. Construites à l'identique suivant un protocole prédéfini et grâce à un dispositif de calibrage, ces duplications, cette forme de clonage revient sur le concept de répétition du geste artistique et de l'objet sériel.

Ce travail s'est pensé comme une performance, dans laquelle la production  ou re.production  de chacun de ces dix-huit artéfacts matérialiserait d'une certaine manière l'ensemble des circonstances m'entourant à l'instant t. [circum stare : se tenir autour] et intimement reliées à ma personne physique.

 

Comment ces facteurs étrangers, extérieurs, ces flux d'informations émanants des médias, les relations avec mes proches, le climat, l'heure du jour... m'influencent-ils de manière variable entre le moment performatif de la première jarre, et celui de la dix-huitième ? Comment ma sensibilité fluctuant inéluctablement sur une période de plusieurs mois va-t-elle au final se manifester différemment ou similairement dans la matière ?

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Perpetua Instabile

2021

résine acrylique sur polystyrène, bois, métal, moteur électrique, son
environ 243 x 88 x 88 cm
Perpetua instabile - extrait sonore
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A l’image d’une gigantesque colonne vertébrale, Perpetua instabile se compose de blocs mobiles empilés les uns sur les autres et soumis à une succession de vagues déstabilisatrices. Ici, l’artiste questionne tout d’abord son propre corps, mais cela au sens large : ses déficiences physiques, certes, mais par-delà, ses manquements, ses chutes et ses ratés. Métaphore de l’hésitation comme de la faiblesse humaine, sa « machina infernale » se voile et se défausse au gré des vicissitudes, au gré des mouvements imposés par l’instabilité d’un socle.


Interroger la verticale, c’est interroger du même coup la perfectibilité de la construction - politique et sociale cette fois : les vacillements du système, ses tares comme ses travers... C’est encore questionner les rêves utopiques de bâtir enfin un jour un monde meilleur...

Car, si dans un premier temps l’on peut voir dans Perpetua instabile ressortir faiblesse et dévoiement, et ce tant à l’échelle individuelle que sociétale, une attention plus grande des postures qu’adopte la colonne amène pourtant à une autre lecture.
Structurée à la manière d’une pièce de théâtre, en trois actes, la programmation sous-jacente est ainsi faite que cet amoncellement de vertèbres, partant d’un état avachi, se redresse un peu plus à chaque nouvelle impulsion, avant de retomber néanmoins à la fin de chacun des trois actes. Dans une quête perpétuelle de l’alignement parfait, basée sur un déséquilibre extérieur, ambiant - ceci étant souligné par la matière sonore qui crée une sorte d’alerte permanente - cette pièce nous donne à voir toute l’ambiguité de notre condition humaine, et le combat à l’oeuvre entre les forces opposées de la dualité en nous...

 

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