Dans Lunar phase increasing, je construis un ‘‘bloc’’, une forme géométrique pleine, par l’assemblage de bois d’essences différentes, aux formes complémentaires.

J’aborde par ce moyen la notion de ­construction de l’individu, construction s­’appuyant sur des apports extérieurs, sur des affinités ou des ­associations, qui viennent ­remodeler la personnalité première.

A l’instar de la Lune et de ses phases ­cycliques de croissance et de décroissance, la ­sculpture donne à voir un moment figé dans un entre-deux, un état intermédiaire entre l’unité primale de l’être et celle plénière de son ­accomplissement.

Un socle de cuivre gravé ­complète encore cette abstraction géométrique, en apparaissant comme un terrain fertile, un ­terreau, tout en évoquant le champ de bataille sur lequel s’opère la mutation. La représentation du sol lunaire qui le recouvre peut alors être mise en lien avec la pratique ­anthropomorphe de la cartographie, qu’on retrouve ­notamment chez Opicino de Canistris dans ses fameux codex controversés (manuscrits Vaticanus latinus, 1337, & Palatinus ­latinus, 1350).

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