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La série Masked trouve son origine dans la crise Covid. D’abord «inutile» avant d’être finalement imposé, le port généralisé du masque change radicalement notre perception d’autrui, dissimule nos expressions faciales, modifie l’image que l’on renvoie de nous-mêmes.
Mais ce masque de tissu n’agirait-il pas comme le simple révélateur de notre comportement social ? En quoi nos micro-expressions, nos sourires, ne masquent-ils pas d’ordinaire nos véritables intériorités, n’agissent-ils pas comme autant de masques dont on se revêt pour mieux séduire, communiquer, ou se préserver d’autrui ?

 

Dans cet esprit, Prósôpon [ Πρόσωпον : masque, visage, personne ] nous renvoie notamment au monde du théâtre antique, où l’usage de masques codifiés permettait aux acteurs de dissimuler leurs traits pour mieux refléter l’image des personnages qu’ils incarnaient.
Dans ce travail oscillant entre performance d’auto-moulage sur le vif et auto-portraits photographiques, je cherche à mettre en évidence la mise en scène de notre image physique au sein de nos diverses relations sociales. Ce jeu des apparences appelle ici un jeu de reflets et de transparences, de lumière éblouissante, par le truchement d’un appareil d’ordinaire destiné à visualiser les clichés radiographiques - autrement dit, de visualiser l’intériorité de l’être et ce qui se cache au-delà de la surface...

Thirteen sequencings

2020

 bandes de plâtre, acrylique, bois, métal
402,5 x 23,5 x 25,5 cm
 
Thirteen sequencings
Thirteen sequencings, détail
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